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Cote document
836
Cote KBR
KBR/Felix X/1 836 C Mus.
Année
1857
Commentaire date
sd [1857?]
Type
JPF: Texte MS
Expediteur
deest
Destinataire
deest
Nature des travaux
deest
Orgue (lieu)
Paris, Collège de l'Immaculée Conception (Jésuites de Vaugirard)
Titre
Vedettes: personnes, lieux, objets
Personnes
Couwenbergh, Hilarius Victor; Van den Bogaert, Petrus
Lieux
Averbode
Objets
Transcription du document

Felix X/1/836 X Mus.


Texte ms. JPF


L'orgue du Collège de l'Immaculée Conception (Pères Jésuites de Vaugirard) à Paris (1862)


Gregoir [1] signale que Hippolyte Loret construisit un orgue »à Vaugirard (collège)». Couwenbergh [2] précise qu'il s'agissait de «Paris, église du collège de Vaugirard, grand orgue».


Une lettre manuscrite du facteur, envoyée le 19 juillet 1862 à son ami Petrus Van den Bogaert, l'organiste de l'abbaye d'Averbode, nous apporte des précisions: «Depuis mon départ de Bruxelles il y a 3 mois, j'ai placé ici à Paris un grand orgue dans le célèbre collège des Jésuites à Vaugirard». Loret ajoutait:


[p. 2]


«J'ai fait dans cet orgue un mélophone qui fait le merveil de tous les organistes de Paris. Tout l'orgue est enfermé dans une grande boîte à jalousies qui produisent un effet étonnant. Ces jalousies sont faites de bois qui a 3 pouces d'épaisseur. Cet instrument se distingue fort de tous les orgues de Paris par ce formidable crescendo et la belle qualité des jeux qui flattent le cœur de tous les auditeurs. Tous les organistes de Paris ont constaté unanimement qu'il est le plus bel orgue de Paris. Les Pères Jésuites vont s'occuper à faire un grand article sur cet orgue, lequel il vont faire paraître dans les grands journaux de Paris».


[p. 3]


Dans une autre lettre qu'adresse de Paris Hippolyte Loret le 9 septembre suivant à son ami d'Averbode, le facteur vante son «orgue de Vaugirard» qui avait été inauguré de façon solennelle 14 jours plus tôt (donc fin août). Dans cette lettre, Loret vante les jeux d'anches (Bombarde, Trompette, Basson, Hautbois, Cor anglais et Voix humaine) de cet orgue ainsi que les Flûtes harmoniques 8 et 4. Il déclarait y avoir trouvé, après 30 ans de recherches, le secret pour donner plus de force à la dernière octave aiguë des jeux d'anches. Au point que lors de l'inauguration solennelle les organistes donnèrent les plus belles improvisations sur les jeux d'anches. Il en ressort qu'ils considéraient que cet instrument dépassait les autres.


[p. 4]


Dans cette même lettre, Loret se vantait aussi d'avoir pu améliorer des jeux de Mélophone 8 et 4 pour leur donner plus de caractère et de force, de telle sorte que l'orgue de Vaugirard, – c'est l'exemple qui est donné –, s'en trouve tout changé quand on ajoute ce seul jeu de Mélophone à tous les jeux de fonds.


 


[1] p. 142


[2] p. 86

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